Prothèse du genou
Le médecin doit me poser une prothèse du genou
Environ 40 000 prothèses du genou sont posées chaque année. Elles permettent le plus souvent de faire disparaître les douleurs et de retrouver une bonne mobilité.
Une prothèse est envisagée lorsque l’arthrose n’est plus soulagée par les méthodes médicales. En fonction du niveau d’usure du genou, il peut s’agir d’une prothèse uni-compartimentale (PUC) ou Totale (PTG)
Qu’est-ce qu’une prothèse du genou ?
Dans le genou, on distingue trois compartiments :
- le compartiment interne : espace entre la partie interne du fémur et la partie interne du tibia ;
- le compartiment externe : espace entre la partie externe du fémur et la partie externe du tibia ;
- le compartiment situé entre le fémur et la rotule.
La prothèse remplace tout ou partie des surfaces usées de l’articulation afin de retrouver le mécanisme d’un genou normal.
Les prothèses totales se composent de deux pièces métalliques, au niveau du fémur et du tibia, séparées d’un coussinet en plastique qui remplace le cartilage abimé.
Les prothèses « partielles » ne concernent qu’un seul des trois compartiments du genou (interne, externe, rotule), en général le compartiment interne. On ne les pose qu’une fois sur quatre, car souvent les trois compartiments sont touchés.
Quel est l'objectif ?
Les deux principaux objectifs sont de réduire de la douleur et de permettre la remobilité de l’articulation
Quelles sont ses indications ?
Une pose de prothèse totale est souvent proposée en cas de douleurs importantes d’une arthrose du genou, parfois d’un rhumatisme (polyarthrite). En règle, le patient doit avoir plus de 60 ans, car la prothèse a une durée de vie de 12 à 20 ans.
Que va-t-il se passer avant l’opération ?
Vous rencontrerez le médecin anesthésiste pour choisir le mode d’anesthésie : locorégionale (jambe ou bas du corps) ou générale .
On pourra vous proposer de recueillir à l’avance une certaine quantité de votre sang : c’est alors votre propre sang qui sera utilisé pour compenser d’éventuels saignements pendant l’intervention. Vous recevrez une antibiothérapie pour minimiser le risque d’infection (1 cas sur 150 environ).
Et pendant l’opération ?
L’opération dure habituellement entre 1 et 2 heures (un peu plus en cas de reprise de prothèse).
Le chirurgien va enlever les zones articulaires usées et implanter la prothèse, avec ou sans ciment.
Quelles sont les suites de l’intervention ?
Vous serez surveillé en salle de réveil, puis vous recevrez un traitement antidouleur et un autre pour empêcher la formation de caillots sanguins. Votre jambe sera provisoirement immobilisée dans une attelle de genou amovible.
La durée d’hospitalisation est souvent d’une semaine.
La reprise de la marche débute le lendemain de l’opération. La rééducation sera poursuivie 3 à 6 mois. Il faut souvent attendre 6 mois pour reprendre des activités physiques (marche, natation…) avec modération.
En général, l’opération supprime les douleurs. Mais la flexion du genou n’est pas toujours récupérée à 100 %, car la prothèse ne reproduit pas totalement la mécanique d’un genou normal.
Quels sont les risques de l’opération ?
L’un des risques est l’infection de la prothèse. D’où l’importance de traiter les foyers infectieux (dentaires, urinaires…) avant d’opérer. D’autres complications sont possibles : hématome, raideur, fractures… heureusement rares. A long terme, la prothèse peut s’user et se desceller. Respectez les consultations de suivi.
Les « PLUS » du Centre de la hanche et du genou
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